Mon métier m’a très vite confrontée à la mort. Bien que jeune et inexpérimentée à cette époque, j’ai toutefois ressenti la nécessité d’être présente en toute humilité face à l’expérience singulière de la personne en fin de vie et de ses proches. Chaque accompagnement s’est alors révélé être une rencontre unique, un moment particulier d’authenticité où chacun s’enrichit de la présence de l’autre.
30 ans plus tard, je reste convaincue qu’accompagner des personnes en fin de vie demeure un acte de compassion nécessaire se révélant dans chaque soin que l’on prodigue, dans chaque parole de réconfort que l’on offre et dans chaque silence que l’on partage.
Lorsque la mort d’un être aimé se rapproche, la vie est d’autant plus précieuse, elle prend une autre dimension en s’imposant à nous dans son urgence.
C’est la raison pour laquelle je souhaite offrir aux hôtes de la Maison un environnement bienveillant qui leur permet de formuler leurs espoirs et accomplir tous les possibles de la vie, jusqu’au dernier souffle.